Repas du jeudi 28 mai!!!

Aujourd'hui, Françoise et moi-même, avons mangé avec Yohann, Quentin, Sullyvan, Maxime, Teddy, Bryan, Erwan.Nous avons évoqué les fêtes et traditions Martiniquaises.
Ce sujet a été préparé par Jean-Yves qui connaît bien la Martinique (la chance!!!).

Fêtes et traditions en Martinique

Les martiniquais aiment faire la fête, chanter, danser… Toutes les occasions sont bonnes, que ce soit pour la fête patronale du village, un baptême, pâques, noël, le carnaval… tout est prétexte à manger, boire et rigoler. Même la toussaint est gaie aux Antilles.Qu'elles soient d'origines païennes ou religieuses toutes les fêtes sont célébrées.

Le carnaval : Il commence à la mi janvier, le jour de l’épiphanie, et se prolonge jusqu’au mercredi des cendres. Election des Miss, confection des costumes, préparation des chars, concours de chants créoles… tout cela demande du temps.

Les temps forts ont lieu les lundi et mardi gras puis le mercredi des cendres.

L’activité économique de l’île s’arrête, tout le monde est dans la rue à chanter, danser ou simplement en spectateur. Toutes les communes participent même les plus petites. Les défilés les plus impressionnants se déroulent à Fort de France, c'est impressionnant, coloré, festif, musical.

Le jour des vacances scolaires les écoliers défilent, déguisés, dans les rues au son des tambours et autres ti-bois des orchestres de rue.

C’est vraiment la fête, le défoulement général.

Le lundi gras voit apparaître de drôles de couples endimanchés où les hommes jouent le rôle de la mariée et les femmes celui de l’épousé. Ce sont les mariages burlesques, pleins d’humour et de fantaisie.
Le mardi gras est le jour de la sortie des diables, diablesses et diablotins aux masques hideux et cornes agressives. Toute la population s’habille en rouge et noir.
Le mercredi des cendres annonce la fin du carnaval. C’est l’apothéose des festivités où tout le monde est vêtu de noir et blanc en signe de deuil : on va enterrer « Vaval », le roi du carnaval représenté par un immense mannequin qui sera brûlé en musique sur la place publique.
C’est un moment particulier, les tambours résonnent, les gens chantent, crient, dansent…certains pleurent ou font semblant. Vaval sera de retour l’année prochaine mais en attendant, place au carême qui sera quand même interrompu en son milieu pour fêter la mi-carême, faut pas exagérer, non plus !

Noël : Comme partout ailleurs, c’est la fête de la famille et des enfants. Ce qui surprend quand on vient de Bretagne c’est que l’on peut aller se baigner à la mer le lendemain du réveillon et faire une sieste sous les cocotiers. C'est noël au balcon !
Avant noël, il y a des soirées « chanté nwel » où les gens se rassemblent pour chanter des cantiques revus et corrigés par les antillais. Les tambours et ti-bois rythment les chants entrecoupés de la dégustation des produits locaux.
Le repas de noël se compose de petits patés salés et boudins créoles, cochon de lait ou jambon de noël accompagné de pois d’angole et d’igname,chocolat chaud à la cannelle et brioche, une liqueur pour terminer, le schrubb, composé de rhum, d'écorce d'orange,canelle, vanille et muscade. A moins que vous ne préfériez un punch coco.

Dans les campagnes, le 25 décembre voit les habitants passer d'une maison à l'autre afin de boire le verre de l'amitié et souhaiter de joyeuses fêtes à ses voisins.

Pâques : Les festivités commencent par les cérémonies religieuses, le chemin de croix du vendredi saint est suivi par une foule imposante qui s'arrête à chaque calvaire situé sur un chemin très pentu.

Le samedi est consacré à la préparation du « matoutou pascal » : des crabes de terre attrapés vivants à l'aide d'un piège en bois et nourris pendants plusieurs semaines avec du pain, des légumes, des fruits et du piment afin qu'ils prennent du goût.

L'objectif est de pique niquer sur la plage le dimanche de pâque.

C'est le grand déménagement vers le bord de mer : tables, chaises, parasols, vaisselle, glacières, barbecues, sono, tambours, jeux de cartes, dominos, groupes électrogènes... Au menu, ce ne sont pas des sandwiches mais un vrai festin : colombo et matoutou de crabe, accompagnés de riz blanc et parfois d'un peu de sable, on est à la plage ! Je vous passe les gateaux, boudins, accras, rhum etc...

Celui qui recherche le calme et le farniente évitera le bord de mer à pâques et à la pentecôte où le matoutou de crabe est encore à l'honneur. Il vaut mieux, en effet, prévoir une balade en forêt ces jours là.

La toussaint : Les cimetières de Martinique se distinguent des nôtres par leur blancheur. Les tombes sont majoritairement faites de carrelage blanc, plus rarement de lambis, ces gros coquillages nacrés. Les fleurs y sont régulièrement renouvelées, certaines, en plastique, restent fraiches pour une éternité toute relative, ce qui donne un aspect très gai à ce lieu de repos.

La veille de la toussaint, une armée de ménagère investit les lieux pour la grande toilette d'automne. Et que ça frotte pour que ça brille !

Le jour de la toussaint, à la nuit tombante, toutes les tombes sont illuminées de chandelles de la marque « la clarté divine ». des milliers de lueurs jaunes qui redonnent vie aux cimetières. C'est encore l'occasion de faire la fête car les familles se réunissent autour de leurs chers disparus et sacrifient une bonne partie de la soirée au plaisir des retrouvailles, pique nique et rhum à l'appui. L'ambiance est ainsi plus proche de la kermesse que de la mélancolie ce qui n'empêche pas les martiniquais de respecter et honorer leurs morts. Ils sont justes un peu moins coincés que nous.

Les fêtes patronales : Toute l'année, à tour de rôle, chaque commune fête le saint de son église. C'est l'occasion de déguster les produits locaux dans les buvettes montées pour l'occasion, assister à des courses de yoles ou de canots, écouter de la musique locale et assister à des spectacles de groupes folkloriques et des concerts. Des combats de coqs ou de serpents contre mangoustes sont organisés dans certaines communes.

Fête de l'abolition de l'esclavage : elle a lieu le 22 mai, c'est la date de l'application effective du décret que l'on doit à Victor Schoelcher en 1848. C'est un jour férié en Martinique. Les célébrations ont lieu sous forme de marches commémoratives, d'expositions et rencontres culturelles, spectacles.

Les Zouks : ce sont des soirées organisées chez l'habitant où l'on mange, on boit et surtout on danse au rythme de la musique antillaise.

Les soirées contes : le conteur est le véritable porte parole du folklore martiniquais, il officiait en créole lors des veillées funèbres, puis dans certaines fêtes patronales, il a tendance à se faire rare.

Histoires farfelues, mimiques exhubérantes, le conteur provoque le rire et la bonne humeur. « Cric » lance t-il à son auditoire au milieu de son récit, « crac » lui répondent les spectateurs. « Misticri » dit le conteur, « Misticra » reprend le public, « la cour dort-elle? « non, la cour dort pas »... une façon de s'assurer que tout le monde est captivé par un récit haut en couleur.

Le trempage : ce n'est pas une fête, juste une tradition culinaire typique de la côte nord atlantique de la Martinique. Imaginez une grande table recouverte de feuilles de bananier.
On y dispose du pain rassis préalablement trempé puis essoré (d'où le nom trempage) sur lequel on verse un court bouillon de morue épaissi à la farine. Le tout agrémenté de morceaux d'avocats et bananes puis recouvert d'une sauce épicée.
De nos jours, le trempage peut se faire égalementavec des fruits de mer, du poisson, du lambi ou du poulet.
Les nombreux convives se mettent debout en biais par rapport à la table, une main derrière le dos et chacun pioche en formant une pince avec ses doigts. J'y ai participé plusieurs fois et je vous assure que l'on est vite repu.
Cette tradition est perpétuée chaque année au mois de juillet dans la commune de Trinité lors d'un concours de trempage dans la halle du marché.

Des fêtes, il y en a sûrement d'autres, je n'ai mentionné que les principales sans parler des grandes manifestations sportives comme le tour cycliste de Martinique où bien le tour des yoles suivi par une foule impressionnante à la fin du mois de juillet.

C'est un spectacle extraordinaire tout autour de la martinique sur des embarcations uniques au monde.

14 équipiers entrainés qui jouent aux acrobates sur des perches de bois pour éviter que la yole surtoilée ne chavire.

Petit clin d'oeil : cette année le départ et l'arrivée du tour des Yoles auront lieu au Vauclin du 26 juillet au 2 août. Nous serons déjà rentrés !