Cahier 7

Le climat là-bas, aux îles de France, est tempéré, ce qui veut dire deux choses : il est froid ou chaud. Non, non, c'est pas ça, le climat là-bas est tropical. Il fait tout le temps chaud à cause des rayons du soleil. Quand il fait jour en Martinique, en France il fait nuit. C'est une histoire ancienne de lune et de soleil mais je ne sais pas plus. En Martinique, il ne pleut presque jamais parce qu'il fait beau et chaud et qu'il n'y a jamais de nuages gris.

On peut aller en Martinique en avion ou en bateau parce que le bateau flotte sur l'eau et l'avion vole dans les airs. Parce que la Martinique c'est une île aux îles de France qui se trouve au milieu de la terre. Juste à côté il y a la Guadeloupe. Je pense qu'il y a beaucoup de kilomètres entre la Bretagne et la Martinique, environ 1000 kms.

En Martinique, les gens n'ont pas beaucoup d' argent pour s'acheter des voitures ou des avions. A la télé, j'ai vu un reportage sur la cinq qui montrait des gens pauvres qui recevaient de l'argent par des aides humanitaires et comme ça les gens de Martinique pouvaient s'acheter des voitures et des bateaux pour aller à la pêche aux requins (des requins pèlerins) et aux baleines. Les pêcheurs vendent leur pêche sur des tables en bambou et je n'en sais pas plus.

Sur les marchés en Martinique, je pense qu'il y a des gâteaux et des confiseries pour les enfants. Il y a aussi du sucre de canne à sucre. La canne à sucre c'est du bambou avec du sucre dedans. Et j'oubliais les fruits qu'il y a en Martinique. Il y a plein de fruits et ils sont très bons et ça me donne envie de boire du lait de noix de coco.

Je crois que je ne comprendrai rien quand ils parleront le créole et le canadien.

Au fait, je n'ai jamais pris l'avion et ça me plaît de faire mon baptême de l'air avec l'ITEP. Je sais que nous allons partir de l'aéroport de Brest. Nous allons prendre un petit jet pour aller à Paris. C'est un avion qui fait à peu près vingt mètres de long et on peut mettre cent personnes dedans. Je pense qu'il faut trois heures pour aller à Paris. Nous allons atterrir sous la tour Eiffel. Et puis nous prendrons l'avion qui va à la Martinique. Je pense qu'il sera beaucoup plus grand que celui de Brest. Il faudra prendre une passerelle qui monte dans l'avion.

Je pense que dans l'avion, il y a plein de fauteuils, des hublots pour regarder de haut et regarder la terre. Elle sera ronde. Nous allons voler très haut, au-dessus des nuages, pour aller très vite, plus vite que l'éclair. Je me demande si les repas sont payants dans l'avion. Est-ce qu'il y a une entrée, un plat de résistance, un dessert ? Est-ce que les hôtesses donnent des confiseries ?

En fait, j'ai peur de prendre l'avion. J'ai peur du décollage, de la pression atmosphérique. J'ai peur que l'avion s'écrase. Et j'ai peur aussi de l'atterrissage parce qu'il y a trop de pression atmosphérique et j'ai peur de vomir. Depuis l'avion, je crois qu'on verra des jungles amazoniennes et ça sera magnifique. Depuis que je suis tout petit, j'ai le vertige d'être en hauteur et ça me fait peur pour moi pour l'avion. Et si l'avion s'écrase, on sera bloqués dans la ville du Vauclin en Martinique.

En Martinique, il y a des gens qui portent des très beaux vêtements avec un panier rempli de fruits qu'il portent sur la tête. Les filles portent des jupes à volants avec des boutons de grande beauté, des boutons à clipser. Elles portent aussi des colliers blancs, mauves, roses et verts et des bracelets brillants. Ma mamie m'a dit qu'il y avait un proverbe Martiniquais qui disaient : « Les hommes Martiniquais sont plus forts que les hommes blancs parce qu'ils mangent des fruits qui leur donnent beaucoup de force ».

Là-bas, en Martinique, les femmes sont plus intelligentes que les garçons de France. Elles font les courses pour nourrir leurs enfants. Les garçons, eux, travaillent dans l'agriculture. Ils récupèrent le sucre de la canne à sucre dans les champs des anciens paysans. Ils vont travailler en tracteur ou en petite moto. L'agriculture, là-bas, est biologique. Ca veut dire que les légumes sont plantés sans produits toxiques et les fruits aussi.


En Martinique, je crois que les enfants ne vont pas à l'école parce qu'il n'y a pas assez d'argent pour construire les bâtiments et ensuite payer le loyer. Je pense que les enfants travaillent aussi. Ils ramassent des fruits dans les arbres pour gagner de l'argent pour leurs familles.

Mardi 2 juin :

Dimanche 31 mai, j'ai vu un reportage sur la Martinique et la Guadeloupe à la télé sur TV5. J'ai vu des gens qui mangeaient et buvaient des jus à base de plantes et de fruits exotiques qui les faisaient maigrir, comme de la résine de palmier, du jus d'ananas et du jus de la sève des feuilles de palmier. Le reportage montrait aussi des hôtels avec la vue sur la plage. J'ai vu des fleurs qu'on ne voit pas ici, comme « lériatchi », enfin c'est un nom comme ça.


Je sais maintenant que la capitale de la Martinique, c'est Fort de France. Je sais aussi qu'il y a un volcan éteint qui s'appelle « le volcan de la montagne du bouclier fumant ». Ah non ! c'est pas ça, c'est la montagne Pelée !

Mercredi 3 juin

Il y a plein de fruits qui m'intéressent là-bas. Ils me donnent envie de goûter tous les fruits qu'il y a là-bas. Et aussi dormir à la belle étoile dehors. J'aimerais bien faire ça. Je ne sais pas comment ils font pour manger des crabes. Je n'aime que la queue de homard qu'on trouve en Bretagne.

Quand il fait jour ici, là-bas il fait nuit. C'est une histoire de lune et de soleil. La Martinique, c'est un pays très lointain, il est presque de l'autre côté. Quand le soleil nous éclaire en France, il éclaire pas tout à fait la Martinique. C'est le lever du jour. Là, il est 14 heures donc là-bas, il doit faire 8 heures à peu près. On appelle ça le décalage horaire.

Les Martiniquais, ils ont des couleurs particulières. Je ne sais pas comment les Martiniquais ont eu cette couleur particulière par rapport à la nôtre. En fait, en 1848, l'esclavage a arrêté, fatigués comme ils étaient. En Martinique, ils ont pris des esclaves d'Afrique pour travailler dans les champs de canne à sucre et au marché, ils vendaient le sucre pour gagner de l'argent pour leur famille.